mercredi 23 mai 2007

L'histoire du Canada


La colonie française du Canada constitue une des provinces de la Nouvelle-France. Elle est fondée le long des berges du fleuve Saint-Laurent et il faut attendre Tadoussac en 1600 pour réussir l'établissement d'un fort français permanent origine du village actuel à l'embouchure de la rivière Saguenay. La France avait déjà tenté de fonder des comptoirs (Nouvelle Angoulême, qui devient par la suite New York, et Saint-Augustin en Floride) mais en avait été délogée par d'autres puissances européennes.

En 1750, la province française du Canada s'étend jusqu'aux provinces d'Acadie (britannique depuis 1713) couvrant la partie continentale des provinces atlantiques actuelles, l'état du Maine, et de Terra-Nova à l'est; presque jusqu'à l'Arctique au nord; jusqu'aux Montagnes Rocheuses à l'ouest; et jusqu'au milieu des Appalaches au sud. La limite entre la Louisiane et le Canada n'est pas clairement établie et devait se trouver quelque part dans la vallée de l'Ohio avec le Fort Duquesne (actuel Pittsburgh). Très tôt, le Roi de France, par un édit royal, obligea dans un but d'uniformisation du « droit » en Nouvelle-France, l'utilisation de la « coutume de Paris » dans les affaires civiles et commerciales.

Les batailles pour le contrôle de la vallée de l'Ohio déclenchent une guerre entre la France et l'Angleterre. Les Amérindiens Hurons sont les alliés des Français et les Iroquois des Anglais. En 1759, avec la conquête de Québec par les armées anglaises, le Canada devient définitivement une colonie britannique à part entière. Jusqu'en 1766, les droits des citoyens canadiens français sont limités : ils ne peuvent exercer leur religion et l'utilisation de la « coutume de Paris » (droit coutumier originaire du Nord de la France) est remplacée par la « common law » anglaise. Sous la pression de l'Église catholique, pour calmer les menaces de rébellion dans la « province de Québec » et pour des raisons pratiques, on leur redonne quelques années plus tard certains privilèges tels le droit de pratiquer la religion catholique et d'utiliser « la coutume de Paris » pour régir le commerce et les rapports civils. Cependant, le droit criminel et pénal demeure anglais et on interdit aux Canadiens de rétablir les liens avec la mère patrie.

En 1791, cette partie des colonies britanniques est divisée en deux provinces nommées le Haut-Canada et le Bas-Canada. Le Haut-Canada correspond à l'Ontario actuel et les anglophones, majoritairement des « Loyalistes » de la guerre d'Indépendance américaine, s'y concentrent. Le Bas-Canada correspond au Québec actuel et on y retrouvait une majorité de francophones nommés « les Canadiens ». Chaque province possède un parlement sans pouvoirs, les décisions réelles étant prises par le gouverneur général nommé par la couronne pour chaque colonie. Les patriotes « canadiens », dirigés par Louis-Joseph Papineau, insatisfaits de leur position de faiblesse, envoient une résolution à Londres exigeant plus de pouvoirs pour les parlements des provinces. Le refus de Londres débouche sur la révolte des patriotes en 1837 avec la déclaration d'indépendance de la République du Canada. La tentative de révolution est violemment réprimée par l'armée anglaise. Plusieurs villages de la Montérégie sont incendiés et des patriotes pendus.

Dès la naissance de la Confédération en 1867, le nom « Canada » est officiellement adopté par la couronne d'Angleterre dans l' Acte de l'Amérique du Nord britannique pour définir le nouveau dominion. Le système institutionnel adopté est une forme de fédération constituée au début de quatre provinces : Québec, Ontario, Nouveau-Brunswick et Nouvelle Écosse. Le Canada intègre rapidement des territoires de l'ouest avec l'expansion des provinces d'Ontario et Québec, la fondation de la colonie du Red River qui devient la province bilingue du Manitoba (beaucoup plus petit que le territoire actuel de la province), la Colombie-Britannique, puis la grande plaine. Ses peuples autochtones, y inclus les métis (descendants d'Amérindiens et Français et/ou Écossais) vivaient dans une structure politique propre et tensions éruptaient en conflits ouverts, voir la guerre. La plus importante prend fin avec la capture du chef Métis Louis Riel qui, éventuellement, est pendu. Au courant du XIXe siècle, les Amérindiens sont parqués dans des réserves où ils jouissent d'une certaine forme d'autonomie sous le contrôle du pouvoir fédéral.

Durant les guerres mondiales, les Canadiens combattent en tant que soldats britanniques dans des unités séparées souvent au côté des Écossais et des Australiens. Le statut de Westminster de 1931 donne au Canada une plus grande autonomie politique du Royaume-Uni et permet au Canada d'attendre une semaine après le Royaume-Uni avant d'entrer dans la Deuxième Guerre mondiale. La guerre voit l'implication plus grande du rôle de l'état fédéral et ouvre la porte à une implication plus importante de l'état fédéral dans l'après-guerre et le début d'une nouvelle identité. En 1949, Terre-Neuve rejoint le Canada comme dixième province.

En 1982, la constitution canadienne est rapatriée de Londres. La Loi de 1982 sur le Canada ne se réfère qu'au nom Canada, de telle sorte que ce dernier est actuellement le seul nom légal. Cette modification est en outre officialisée par le changement de nom de la fête nationale qui devient en 1982 la fête du Canada, remplaçant ainsi l'ancienne dénomination de « Jour de la Confédération ».

Actuellement, le Canada est une monarchie constitutionnelle avec une organisation fédérale, semblable à celle de l'Australie, et il compte 10 États fédérés, appelés provinces, et trois territoires organisés. En 1999, la création du troisième territoire, le Nunavut, est fondée en reprenant une partie des Territoires du Nord-Ouest.

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