mercredi 23 mai 2007
L'histoire de l'Espagne
Les populations autochtones de la péninsule Ibérique s'appelaient les Ibères. Mais des populations celtes, qu'on appellera les celtibères viendront ensuite s'y agréger.
À partir du IXe siècle avant Jésus-Christ, les Phéniciens, Grecs, Carthaginois installèrent des comptoirs sur les rivages méditerranéens.
Les Romains conquirent la péninsule au IIe siècle av. J.-C.. La langue principale, la religion et les lois dérivent en grande partie de la période romaine.
Lors de la chute de l'empire romain au Ve siècle, des barbares germaniques, les Suèves, les Vandales et les Wisigoths envahirent l'Espagne. Les Vandales, installés momentanément au sud de la péninsule passèrent rapidement en Tunisie, et les Wisigoths imposèrent leur loi jusqu'à la conquête musulmane.
Les Arabo-Berbères menés par Tariq ibn Ziyad conquirent le pays en 711. En 756, l'Espagne musulmane devint indépendante, sous le règne des Omeyyades d'Espagne. En 929, le pays se transforme en califat. Au XIe siècle, le califat s'effondre et se fragmente en micro-états, les Taïfas (jusqu'à 25).
Les chrétiens, réfugiés dans le nord, profitèrent de cet affaiblissement musulman et entamèrent la Reconquista - mouvement pour chasser les musulmans - qui prit fin en 1492 avec l'élimination du dernier bastion musulman, le royaume de Grenade, sous le règne des Rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon. À la fin de cette même année 1492, Christophe Colomb découvrit, ou redécouvrit, l'Amérique. L'unification de l'Espagne actuelle prit officiellement fin en 1512. À cette même époque, les Conquistadors conquirent pour l'Espagne un immense empire colonial.
Pris dans l'exaltation religieuse de la Reconquista, les souverains espagnols décidèrent en 1492 de contraindre les juifs d'Espagne à choisir entre la conversion et l'exil. La plupart d'entre eux ont trouvé refuge dans l'Empire ottoman. Les musulmans restés en Espagne après la Reconquête, ou morisques, seront convertis de force dès le début de XVe siècle, et seront finalement expulsés, suite à plusieurs révoltes, en 1609.
L'Espagne devint au cours du XVIe siècle, la plus grande puissance d'Europe grâce à sa présence sur le continent américain et aux richesses ramenées.
Toutefois, la puissance de l'Espagne déclina progressivement en raison des guerres coûteuses qu'elle mena et des révoltes qui éclatèrent.
En 1700, le petit-fils de Louis XIV, dont la première épouse était une infante espagnole, devint roi d'Espagne sous le nom de Philippe V, et fonda la dynastie des Bourbons rois d'Espagne, liés par le pacte de famille aux Bourbons rois de France. Voir : Maison capétienne de Bourbon. Au XVIIIe siècle des luttes entre les prétendants au trône affaiblirent la couronne.
La France occupa sous Napoléon Ier l'Espagne au début du XIXe siècle, et cette présence étrangère entraîna des conflits et révoltes particulièrement sanglants dans le pays.
Du fait de ces affaiblissements, l'Espagne perdit la plupart de ses colonies au XIXe siècle, surtout à partir des années 1820.
Une Première République espagnole se mit en place brièvement en 1873 et 1874.
Les dernières colonies (Cuba, les Philippines, Porto Rico, Guam) se séparèrent de la couronne en 1898 après la guerre qui opposa l'Espagne aux États-Unis.
Quelque peu isolée du reste de l'Europe, l'Espagne stagna dans un état de relative arriération économique et politique.
La Seconde République espagnole chassa la monarchie des Bourbons en 1931. Mais, après la victoire du Front populaire espagnol en 1936, l'extrême-droite (carlistes et phalangistes) se souleva. L'Espagne fut alors soumise, après une tragique guerre civile qui dura de 1936 à 1939, à la dictature du général Franco. Celui-ci, originellement monarchiste, décida de conserver le pouvoir, et de ne faire rétablir la monarchie qu'après sa mort.
Après son décès, en 1975, la royauté fut effectivement restaurée. Mais Juan Carlos Ier, le nouveau roi, rétablit rapidement la démocratie, et le pays intégra en 1986 l'Union européenne.
La nouvelle constitution, très libérale, rompt avec le centralisme très poussé de l'époque franquiste, et met en place une très large décentralisation. De nombreux partis nationalistes locaux sont à nouveau légalisés, en particulier dans les provinces périphériques, où subsistent des langues régionales différentes du castillan (Galice, Pays basque, Catalogne). Certains revendiquent plus d'autonomie, d'autres parlent d'indépendance (en particulier au Pays basque et en Catalogne).
L'indépendantisme le plus radical et le plus violent sera celui de l'ETA basque, organisation terroriste prônant et pratiquant la lutte armée.
La réussite économique de l'Espagne des trente dernières années qui la distingue de sa sœur ibérique, induit l'idée d'un miracle économique espagnol pour en décrire son évolution contemporaine.
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